Les 4 et 6 avril derniers, plusieurs classes du collège ont eu l’opportunité de visiter l’exposition de l’artiste plasticienne Marjorie Méa au Musée de la Vallée de la Creuse.
Désireux de perpétuer la mémoire de l’école de Crozant et des peintres de la vallée de la Creuse, le musée propose souvent des expositions en lien avec les thèmes de la nature ou du paysage. L’exposition de Marjorie Méa s’inscrit dans cette perspective, l’expression de son rapport à la nature et au paysage étant au cœur de ses préoccupations artistiques. En outre, l’artiste vit et travaille à Dun-le-Palestel dans la Creuse, soit à proximité immédiate du territoire de « La vallée des peintres ».
Toutefois, si le thème du paysage lie bien son travail aux peintres impressionnistes (Monet, Guillaumin), expressionnistes (Osterlind) et cubistes (Picabia) ayant posé leur chevalet entre Fresselines et Gargilesse, sa manière de l’explorer s’en distingue quelque peu. Cette singularité tient au fait que son travail se déploie à travers d’autres médiums que la seule pratique picturale. En effet, le dessin, le collage mais aussi la pratique plus contemporaine de l’installation sont les moyens utilisés par l’artiste pour s’exprimer. Dans ses œuvres, elle mêle parfois des éléments de dessin traditionnel et figuratif à des formes plus abstraites, plus géométriques (des parallélépipèdes en perspective) ainsi qu’à des allusions cartographiques au paysage (le tracé de la Creuse et de ses affluents par exemple) ; crayon de papier et stylo bille sont ses outils graphiques privilégiés, auxquels s’ajoutent des encres naturelles (qu’elle fabrique elle-même) et des éléments collés souvent prélevés dans la nature (divers végétaux).
Dans le cadre de cette exposition, les élèves ont pu voir des formes d’expressions auxquelles ils sont habitués comme des dessins figuratifs ou abstraits, des collages (ils les pratiquent en cours d’arts plastiques) ; ils ont également été confronté à des installations immersives (on se trouve au cœur de l’œuvre) et interactives (on est invité à interagir avec l’œuvre, à y apporter sa contribution), formes d’expression inédites pour la plupart d’entre eux. De fait, cette exposition a été pour les élèves du collège une opportune occasion d’expérimenter physiquement et sensiblement certains aspects de l’art contemporain.
